Note d’Oncle Max – 27/11/2021
Vous savez que j’ai 4 ruches sur balances connectées.
En ce moment, après plusieurs semaines d’une réduction de poids continue, je suis un peu perplexe de voir que depuis 12 jours les poids sont restés quasi inchangés, sauf pour 2 colonies qui ont perdu 100gr. Je sais qu’entre +5°C et – 5°C la colonie est la moins énergivore et consomme un minimum, mais à ce point, je suis tout de même étonné.
Comme il a fait très humide, je me demande si mes ruches en bois n’ont pas capté autant d’humidité que ce que les abeilles auraient consommé. Même en sortant un peu par beau temps, elles n’auraient pu ramener assez de nectar ou de pollen (quasi inexistant dans la nature aujourd’hui). la moyenne de perte de poids sur 3 semaine est de +/- 35gr/jour, ce qui est très (trop) raisonnable. Peut-être les colonies ont-elles des cycles de consommation/jeûne ?
Bref, j’ai des questions mais pas de réponses. Seulement des supputations.
Pour le moment, si toutes les colonies ont assez de réserves, il n’y a qu’à patienter jusqu’au solstice d’hiver (20/12).
Pour ceux qui seraient tentés (ou devraient) traiter à l’acide oxalique contre les varroas, le temps n’est pas encore favorable : il faudra attendre quelques jours avec 10-12°C.
En repensant à cet automne avec une floraison de lierres importante, j’espère que nos abeilles n’ont pas récolté trop de nectar. En effet, le miel de lierre cristallise très vite et très fort et pourrait engendrer une sorte de diarrhée chez les abeilles.
Il faut se rappeler que toutes les parties du lierre sont toxiques pour les hommes. Cela est dû à la présence de saponines, des molécules que l’hydrolyse transforme en une substance très toxique, l’hédérine – du nom du lierre : hedera helix – , qui génère des brûlures dans la gorge, des maux de tête, des crampes allant jusqu’à la paralysie. Donc, attention avec les enfants (baies noires toxiques).
Quant au miel contenant du miel de lierre, personne n’a jamais relevé un quelconque incident. Certains avancent au contraire qu’il aurait des vertus thérapeutiques contre les névralgies (?).
Plusieurs auteurs prêtent également au nectar de marronnier(Æsculus hippocastanum et autres espèces) des propriétés toxiques. Le pollen de marronnier se retrouve fréquemment dans les miels printaniers. La toxicité serait due à des saponines présentes dans le nectar. La graine du marronnier contient effectivement un saponoside, l’escine. (source : CETAM; Paul SCHWEITZER Laboratoire d’analyses et d’écologie apicole).