Les actions de promotion de l’APAQ-W en faveur de l’apiculture
L’APAQ-W vient de nous transmettre un Courrier dans lequel elle nous informe de la création de 2 nouveaux sites qui peuvent intéresser les apiculteurs:
- jecuisinelocal.be recense les producteurs locaux et les points de vente « de terroir »: les apiculteurs qui le souhaitent peuvent s’y inscrire
- veillez au préalable à bien être inscrit à l’AFSCA, sous la bonne rubrique ! Voir notre page Conseils Pratiques
- grainesdagri.be est un ensemble d’outils pédagogiques et didactiques pour faire découvrir les diverses productions agricoles et horticoles wallonnes. La rubrique ‘élevage’ comprend un dossier sur l’abeille mellifère.
Note d’Oncle Max – 14/08/2021
Nous avons profité des premiers beaux jours de la semaine (mercredi, jeudi et vendredi) pour visiter nos colonies et celles du Rucher Tampon de la section.
Au RT, nous avons d’abord constaté une ruchette DB7c qui est devenue bourdonneuse (ce n’est pas la première de l’année : voir mes notes précédentes) et nous avons observé un niveau très bas de réserves de nourriture dans les hausses. Sauf une seule bien pourvue en réserve de miel. Toutes avaient du couvain et des réserves de pollen dans le corps. Nous avons donc décidé de donner à chacune de celles-ci 625 gr de candi (1/4 de sachet d’Apifonda) pour qu’elles puissent tenir jusqu’à la première semaine de septembre lors du nourrissement d’hiver. Ces colonies n’ont pas subi de prélèvement de miel, mais par contre ont été divisées et les essaims artificiels ont eu du mal à se développer avec les conditions climatiques peu favorables, notamment pour les vols de fécondation. Bref, avec 10 colonies au départ (dont 6 en DB10c), nous avons produit 6 nouvelles colonies. Nous en avons cédé 2 bonnes; ensuite nous avons eu 2 bourdonneuses et, enfin, nous avons dû fusionner 3 colonies (qui ne seraient pas hivernables) avec d’autres plus fortes. Nous en avons donc 9 restantes pour l’hiver dont 6 en DB10c et 3 en DB7c.
Par contre parmi mes 7 colonies qui se trouvent à côté (et où j’ai prélevé sur 2 d’entre elles un total de 17 cadres de miel operculé) et à qui j’avais laissé au moins 6 cadres de miel en réserve dans la hausse le 7 juillet, j’ai constaté une qui est devenue bourdonneuse, mais les 6 autres avaient encore au moins 3 cadres de réserve de miel operculé dans la hausse.
Ceci confirme que les colonies populeuses, même si on leur a prélevé raisonnablement du miel en leur laissant assez de réserve, ont bien résisté malgré ce climat peu propice aux butineuses. L’environnement mellifère étant favorable et assez proche ont permis aux colonies fortes de profiter des belles mais courtes fenêtres climatiques pour rentrer assez de provision. Celles du RT, ayant subi des divisions qui les ont affaiblies, ont, au contraire, été plus affectées par ce temps trop frais, trop venteux et trop pluvieux.
Avec ces constats, je me pose la question quant aux colonies dont on a récolté l’entièreté de la hausse début ou mi-juillet et qu’on a laissé sur un corps. Si, comme chez moi, elles avaient encore 5 ou 6 cadres de couvain, 2 cadres de pollen, où peuvent-elles entreposer les 10 litres de sirop que certains donnent après la récolte avec le retrait des hausses, sans pour autant provoquer un blocage de ponte ? NB: j’ai entendu certains utiliser cette technique pour bloquer le ponte de la reine pendant quelques semaines pour permettre un traitement plus efficace contre le varroa 3 semaines après lorsqu’il n’y a plus de couvain. Dès lors comment s’assurer ensuite d’une reprise de ponte suffisante pour avoir de jeunes abeilles d’hiver ? Si les conditions climatiques sont mauvaises de mi-juillet à début octobre avec de faibles floraisons, comment être sûr que les colonies ont encore assez de réserve pour passer l’hiver si ce n’est en leur donnant un gros complément de sirop en septembre ?
J’ai été voir une colonie « expérimentale » que j’ai à Bonlez et dont je n’ai pas récolté de miel car, comme elle était très populeuse au printemps, j’avais mis une grille à reine au-dessus de la première hausse contenant beaucoup de couvain. Début juillet, elle était toujours très forte avec tous les cadres de la seconde hausse avec du miel operculé, sauf les 2 cadres en rive. A titre d’observation, je n’ai rien récolté mais j’ai remplacé les 2 cadres de rive par des partitions. Ce vendredi, j’ai été visiter cette colonie : elle avait toujours assez bien de couvain et de réserves de pollen dans le corps, 8 cadres de la première hausse (sous la grille à reine) pleine de miel operculé et dans la seconde hausse (que j’ai retirée) il y avait encore 3 cadres de miel operculé et 3 cadres de miel non operculé. J’ai distribué ces quelques cadres de miel à mes colonies qui avaient moins de réserve que les autres. Ceci corrobore une fois de plus le fait qu’une colonie forte dans un bon environnement mellifère proche résiste mieux aux aléas climatiques et produit suffisamment de miel pour passer l’hiver en toute autonomie.
Des colonies bourdonneuses, nous en avons constaté dans d’autres ruchers et il est difficile d’en connaître la raison au cas par cas. Je suspecte des remérages qui n’ont pas réussi à cause du climat (vols de fécondation perturbés).
Toutes nos colonies ont été mises sur 8 cadres (+ 2 partitions en rive), corps comme hausse, après avoir retiré les grilles à reine. Elles sont prêtes pour recevoir le traitement contre le varroa dès que les températures dépasseront les 20°C sur une dizaine de jours (normalement à partir du 21/8 d’après les dernières prévisions).