Premier essaim recueilli à Orbais samedi 24 avril.
Pascal a été le cueillir avec Matthieu, un de ses filleuls. Matthieu l’a ensuite repris chez lui le soir. La personne chez qui l’essaim s’est posé a également une page Facebook et il nous a fait de la publicité.
Si vous voulez voir les images, allez sur la page ‘Vivre à Orbais’ |
Note d’Oncle Max – 1/05/2021
Les prévisions météorologiques pour ces 10 prochains jours ne sont pas propices pour une bonne miellée de printemps. Nonobstant cette remarque, avec des colonies fortes et populeuses vous pouvez avoir des rentrées de miel conséquentes, ce qui, après une période de pluie, peut engendrer des essaimages. On nous a déjà annoncé l’un ou l’autre essaimage ces derniers jours (notre site web nous est très utile pour cela !); notre secrétaire vous a déjà contacté pour savoir si vous êtes intéressé à aller chercher un essaim
LA RÉCOLTE d’ESSAIMS : un sujet qui nécessite quelques précisions. On ne parlera ici que d’essaims visibles à l’extérieur, pas ceux qui se sont mis dans des cavités ou dans un mur d’une habitation.
Avant d’aborder la méthodologie pratique, un petit conseil de sécurité s’impose: un essaim est normalement très calme et peu agressif. Mais cette situation peut changer du tout au tout s’il est sorti depuis plusieurs jours, que le temps est mauvais et qu’il est au bord de la famine: il peut alors devenir extrêmement agressif ! Soyez donc toujours prudent au moment de collecter un essaim, surtout si vous n’êtes pas certain qu’il est sorti le jour même: portez vos vêtements protecteurs et demandez aux badauds de s’éloigner suffisamment.
Méthodologie pratique : 1. Bien localiser l’essaim et les difficultés pour le récupérer 2. s’assurer que vous puissiez éventuellement couper quelques petites branches pour y avoir accès ou pour le décrocher 3. préparer le matériel pour le récolter 4. choisir entre le faire tomber ou le décrocher. 5. modalités pratiques.
1. Localisation de l’essaim : certains essaims se trouvent à 1 m de hauteur, d’autres se trouvent à plusieurs mètres de haut. Certains sur un arbuste ou sur un arbre, d’autres sur un piquet de clôture ou sur un mur…. tous les cas de figure ont été rencontrés.
2. Accès : sur un arbuste ou sur un arbre, il est parfois enchevêtré dans le feuillage et il est dès lors nécessaire de couper quelques petites branches pour l’enlever. Il faut en parler au propriétaire et lui demander quelles seraient les branches que vous pourriez éventuellement élaguer. Pour les autres cas de figure, bien voir comment vous pourriez y avoir accès et prévoir le matériel en conséquence.
3. Matériel : Pour le matériel de base : a. Un panier de récolte d’essaim. En choisir un avec un diamètre de 40cm à sa base ou b. un collecteur d’essaim en toile sur une armature métallique pour être mis sur une perche. c. Une planche de 60cm de côté d. Un drap (clair si possible) de+/- 2 m² e. Une caissette de 20cm de haut sur laquelle sera posée le drap et ensuite la planche f. Un sécateur et/ou coupe branche g. une ruchette 6 cadres avec des cadres de cire gaufrée et si possible un cadre central bâti (pas trop vieux) h. Une petite échelle pliable sera souvent utile. i. Un morceau de carton pour râcler une façade ou une boîte en carton pour râcler un essaim le long d’un piquet ou situé contre un mur. Avoir sa brosse à disposition ainsi que son enfumoir pour les cas plus compliqués.
4. Choisir entre le faire tomber ou le décrocher. S’il est possible de placer un panier ou une ruchette juste en-dessous de l’essaim pour autant qu’il ne soit pas très haut (maximum 2 mètres), on peut le faire tomber sur ce dernier avec le drap. Si c’est le panier qui est utilisé, il est préconisé de placer un petit morceau de bois de 3 ou 4 cm d’épaisseur pour soulever le panier afin que les abeilles y entrent plus facilement car l’entrée de ces paniers n’est pas très grande. Si l’essaim est plus haut et ne peut être secoué et laissé tomber, il faut utiliser soit le collecteur d’essaim avec une perche (genre perche extensible Gardena) soit accrocher à cette perche un panier renversé.
5. Modalités pratiques de capture d’essaims : Pour un décrochage dans un arbre à plus de 2m : Lorsque le matériel est préparé au sol, que les quelques branches ont pu être coupées pour dégager l’accès à l’essaim, le moment est venu de placer le collecteur d’essaim ou le panier sous la grappe et donner un bon coup bref sur la branche sur laquelle est accroché l’essaim pour l’y faire tomber. Si l’essaim est à hauteur d’homme, on donne un coup sur la branche par-dessus l’essaim car c’est plus précis. Rapidement on descend l’essaim tombé dans le collecteur et on le retourne soit sur la ruchette ouverte, soit devant l’entrée de la ruchette sur le drap. Si on utilise le panier, on le renverse sur la planche posée sur le drap en veillant à laisser une ouverture au bas du panier en plaçant de quoi le lever de quelques centimètres pour faciliter la rentrée des abeilles. Le drap a une double fonction : il permet à la grappe de s’étaler devant la ruchette ou le panier tout en permettant aux abeilles de se mouvoir rapidement vers la ruchette. La reine cherchera vite un lieu sombre pour se protéger et, avec ses phéromones, elle entraînera les ouvrières qui battront des ailes en exposant leur glande de Nasanov.
Ensuite, il faut patienter et attendre (jusqu’en fin de journée) pour que toutes les abeilles soient rentrées dans le panier ou la ruchette pour fermer ces derniers et les emmener. Avec le panier, le drap sous la planche sera fort utile pour fermer l’ensemble tout en permettant une légère aération à travers le linge. Pour la ruchette, on peut la fermer telle quelle, mais veiller à ce que les aérations soient suffisantes afin d’éviter une surchauffe de la colonie (stressée) durant le transport. certains conseillent de mettre l’essaim dans le noir et au frais (cave) durant 24hr pour faire tomber la fièvre d’essaimage.
Par mesure de précaution, il est souvent conseiller de traiter un essaim sauvage contre le varroa car cet essaim ne transporte que des varroas phorétiques et cela permet de réduire sensiblement la charge de varroas dans la colonie.
Faut-il nourrir un essaim récemment enruché : excepté si la météo est extrêmement favorable à son re-développment et que la colonie peut rentrer beaucoup de nectar pour permettre aux cirières de bâtir les cadres de cire gaufrées, il est conseillé nourrir quelque peu cet essaim pour aider les bâtisseuses et laisser les butineuses rentrer du pollen pour le démarrage d’un jeune couvain. Mais il est préférable d’attendre au moins une journée complète après l’enruchement pour commencer à nourrir: si on nourrit immédiatement, un essaim volage peut en profiter pour reprendre des forces et repartir le lendemain ! On peut nourrir soit avec une pâte de type Apifonda, soit avec un sirop mais mas ce cas il faut y aller très progressivement car au début, les abeilles n’ont pas de rayon pour le stocker !