Note d’Oncle Max – 17/10/2020
L’automne s’est bien installé depuis une bonne quinzaine de jours. Les températures font du yoyo au-dessous puis au-dessus des normales saisonnières. Les butineuses profitent de quelques belles éclaircies pour sortir et visiter les asters et autres dernières maigres floraisons.
Par précaution, je me suis arrêté au rucher de Doiceau pour vérifier que tout était en ordre. A ma surprise, j’ai vu un frelon asiatique presque mort sur la planche d’envol d’une de mes ruches. Que penser si ce n’est que le frelon asiatique est bien présent dans le coin ? Oui, cela confirme ce que Michel avait écrit la semaine dernière. Que s’est-il passé sur cette planche d’envol ? Le frelon a-t-il subi la tactique d’étouffement calorifique pratiquée par les abeilles domestiques asiatiques (apis cerana) ?
PS: Image de gauche : à côté du frelon asiatique, 2 gardiennes s’occupent d’une troisième abeille en train de mourir également et qui me semble être une jeune reine (image de droite) ? Cette dernière me semble trop petite pour une reine fécondée, mais elle est plus « noire » que Buckfast, ce qui expliquerait sa taille ? NB : je n’ai pas voulu ouvrir la ruche pour en savoir plus car de toute manière il n’y a plus grand chose à faire si ce n’est éventuellement rassembler 2 colonies pour ne pas perdre les jeunes abeilles d’hiver. Si le temps le permet, peut-être que j’irai inspecter la colonie. mais en principe la reine ne pond plus à cette époque, donc il sera difficile de savoir si la colonie est orpheline ou non.
Comme moi vous avez déjà sûrement reçu la dernière édition d’Apiculture en Wallonie : j’ai fort apprécié l’article très intéressant de Michel Poncelet sur la ruche « idéale ». Cette question me trotte en tête depuis des années et je me dis que nous n’aurions pas dû être inféodés aux idées de nos voisins français, mais opter pour une ruche standard optimale adaptée à notre environnement comme les anglais l’ont fait en créant la « British National » au départ de la WBC. http://www.cari.be/medias/abcie_articles/154_fiche2.pdf
Profitant de cette période hivernale, je me pose la question sur l’opportunité de poursuivre cette réflexion sur l’habitat optimal d’une colonie pour le bien-être des abeilles tout en tenant compte des contraintes de l’apiculteur (qui est encore souvent en activité professionnelle) qui n’a pas toujours le temps nécessaire pour s’occuper de ses ruches. Serait-il opportun de vouloir réaliser (à un coût abordable et raisonnable) le modèle « idéal » d’une ruche standard ou les apiculteurs sont-ils trop conservateurs, indépendants et peu ouverts à une remise en question d’un choix antérieur ? La question est ouverte.