L’abeille et le soleil
La collecte des essaims nous réserve parfois bien des surprises !
Je ne veux pas parler ici des prouesses techniques parfois nécessaires pour les récolter, ni des essaims qui s’en repartent après avoir profité temporairement du gîte et du couvert que nous leur avons prodigués.
Non, je veux parler des personnes chez qui les essaims se sont posés et que nous rencontrons à cette occasion, alors que rien ne nous prédisposait à cela. Les abeilles ne choisissent pas chez qui elles se posent en fonction de critères humains: cela peut être chez des personnes de tous âges, de toutes conditions ou professions, qui vivent précisément un grand bonheur ou un grand malheur que nous partageons par le hasard de l’essaimage …
L’un de nos collègue apiculteurs, Michel B., a cette semaine été récolter son premier essaim dans une propriété voisine où, pour cause de confinement, séjournait temporairement Georges Salles Froes, un artiste qui est notamment l’auteur d’une chanson intitulée « L’abeille et le soleil », publiée en 1995 dans un CD intitulé « Mururoa – Dix chansons pour un atoll – Fronville ».
Cette petite abeille lui inspira également une autre idée concrétisée par un instrument de mesure d’ UV : « Le phosomètre », qui lui fit obtenir une médaille de bronze au 19ème Salon (1991) des Inventions et Techniques nouvelles de Genève ! Il s’agissait d’un genre de compteur Geyser sous forme de montre bracelet; ce gadget devait informer son porteur de l’intensité du rayonnement solaire qui peut, on le sait, être dangereux; mais surtout si ce porteur résidait et travaillait habituellement dans des lieux privés de soleil, il ou elle pouvait, grâce au phosomètre, prendre conscience de son manque de lumière et y remédier au bénéfice de sa propre santé, en s’y exposant le plus possible.
Georges a offert le CD à Michel – une belle histoire d’essaim …
Pour écouter ‘L’abeille et le soleil’ et tout savoir sur le phosomètre, rendez-vous sur le blog de Georges Salles Froes (en date du 02/06/2020): http://mesparaboles.blogspot.be/
Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies
Ce 20 mai 2020, la Commission Européenne a publié une communication au Parlement, au Conseil, au Comité Economique et Social et au Comité des régions dont le titre est: ‘Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies’.
C’est une stratégie volontariste pour protéger et restaurer la nature d’ici 2030 avec un plan d’actions bien détaillé, commençant dès 2021. Parmi les principaux engagements du plan, plusieurs concernent plus précisément les pollinisateurs, directement ou indirectement.
Il semble que la pandémie du Covid-19 ait quelque peu accéléré et amplifié la prise de conscience qu’il est urgent de protéger et de restaurer la nature, la biodiversité et la santé des écosystèmes dans notre propre intérêt ! Mais le battage médiatique autour de la pandémie elle-même a malheureusement relégué à l’arrière plan cette communication essentielle; revenons-y un instant: elle le mérite vraiment.
Cette pandémie nous fait prendre conscience des liens qui existent entre notre santé et celle des écosystèmes. Elle démontre la nécessité de mettre en place des chaînes d’approvisionnement et d’adopter des modes de consommation durables qui ne dépassent pas les limites de notre planète