Pour des zones Natura 2000 où toutes les abeilles sont admises !
Faisant suite au projet d’interdiction de placer des ruches d’abeilles mellifères en zones Natura 2000 en région bruxelloise, la SRABE, ‘Bruxelles m’abeilles’, a rédigé un mémorandum intitulé « Pour des zones Natura 2000 où toutes les abeilles sont admises ».
Grâce à un argumentaire particulièrement bien établi, il réfute les discours simplistes diabolisant l’abeille mellifère par rapport aux abeilles sauvages; ceci ne fait aucunement l’objet d’un consensus auprès des scientifiques dans le monde; ce discours divise au lieu d’unir.
Dépeindre l’abeille mellifère comme une dangereuse espèce exotique invasive, introduite et responsable du déclin des abeilles sauvages est une déformation erronée et dommageable qui pourrait masquer les véritables raisons du déclin des abeilles qui ne fait que suivre la dramatique disparition généralisée de tous les insectes. Les raisons de ce déclin massif sont connues et documentées:
- l’urbanisation et la minéralisation des sols qui entraînent une raréfaction des zones de nidification et des ressources alimentaires,
- le contact avec les produits phytosanitaires et autres polluants,
- le changement climatique qui accélère l’effondrement de certaines espèces ou
provoque leur déplacement, - la mondialisation avec son cortège d’espèces invasives…
Le mémorandum conclut sur un ensemble de propositions pour rendre la ville plus hospitalière pour l’ensemble des pollinisateurs, dont bénéficieront aussi d’autres espèces animales comme le oiseaux.
A télécharger sur: http://api-bxl.be/documents/Memorandum-15avril2020.pdf
On peut également lire ou relire notre Dossier: Abeilles mellifères et sauvages, concurrence déloyale ou collaboration ?
Note d’Oncle Max – 25/04/2020
Déjà 6 semaines sans réelles pluies, seulement quelques 4 à 6 mm d’eau tombés la semaine dernière. En observant l’évolution des rentrées de miel dans la deuxième hausse de nos ruches, Carole et moi avons remarqué, chacun dans son rucher, que plusieurs colonies n’avaient quasiment pas (ou peu) construit les 4 cadres de cg durant ces 10 ou 15 derniers jours. Le week-end dernier j’ai même été remplacer les cadres de cg en construction par des cadres bâtis de la deuxième hausse afin de mettre ces colonies « à niveau » pour une récolte que je planifie pour ce dimanche ou lundi.
En cette période et par ce beau temps avec ces floraisons abondantes, il n’y a pas de raison à ce que les colonies ne bâtissent pas rapidement, à moins que, plus prudentes que nous, les abeilles ont l’intuition que nous nous orientons vers une sécheresse et un trou de miellée important avant la floraison des acacias puis des tilleuls (fin mai-début juin pour les plus précoces). Ou bien ce sont les plantes souffrant déjà du manque d’eau qui ferment le robinet des nectaires de fleurs pour garder leurs réserves hydriques. Ce serait le cas des arbustes à racines plus superficielles que celles des arbres (exemple aubépines, viornes, sureaux,…). Ce serait un signal pour les abeilles.
Donc, au moment de la récolte, pour ne pas les stresser, je leur laisserai au moins 4 ou 5 cadres de miel non operculé (au centre au-dessus du couvain).
Je ne leur mettrai pas plus de 2 cadres de cire gaufrée avec des cadres bâtis dans la hausse. NB : on nous annonce quelques jours avec de petites averses : si ce temps les oblige à rester confinées, elles pourront s’occuper à bâtir ces cadres. Mais rien ne dit qu’après ces jours de pluie certaines colonies n’auront pas l’envie d’essaimer malgré tout.
Pour ceux qui estiment qu’il n’est pas encore temps de réaliser leur récolte de printemps de leurs colonies, ils devront peut-être attendre une quinzaine de jours si les températures fléchissent la semaine prochaine.
J’aurais souhaité parler du remplacement des anciens cadres du corps de ruche, mais j’en parlerai la semaine prochaine car le moment idéal pour ce faire ce sont les mois de mai et de juin (jusqu’au solstice d’été, car après cette date, les abeilles construisent beaucoup moins). En effet, dans 8 semaines, ce sera la fin de la période dite d’expansion avant d’entamer celle de la récession (préparation à l’hivernage) avec les jours qui commenceront à raccourcir.
N’oubliez pas les abreuvoirs….car les abeilles ont aussi besoin d’eau comme tous les êtres vivants. Si elles doivent en ramener de loin, c’est du temps perdu au détriment du nectar ou du pollen, sans parler du risque d’absorber les gouttelettes de rosée sur les grandes cultures avoisinantes (pulvérisées).
Recyclage des vieilles cires
Une petite observation sympa que je voudrais partager avec vous est le fait que j’ai constaté que les vers de terre adorent les vieilles cires noires avec lesquelles on ne peut pas vraiment faire grand chose. Je les mets maintenant en paillage dans le potager ce qui active les vers et autres organismes, empêche les mauvaises herbes et conserve l’humidité…
Une observation de confinement de Frédéric Dumortier
Nouvelle clé simplifiée de détermination du genre des abeilles sauvages
La projet SAPOLL (Sauvons nos pollinisateurs) vient de publier gratuitement plusieurs clés d’identification des genres de femelles d’abeilles sauvages, des bourdons et des syrphes de Belgique et du Nord de la France, de Belgique et des Pays-Bas.
Clé simplifiée des genres d’apoïdes de la zone SAPOLL (PDF)