Note d’Oncle Max – 18/04/2020
Tant que le sol est encore bien humide avec les pluies de cet hiver, les arbres mellifères profitent de ce temps chaud et ensoleillé pour offrir à nos butineuses une explosion de floraisons. Depuis longtemps je n’avais vu les saules cendrés et les merisiers si florifères…. un peu comme les acacias le furent il y a deux ans.
Les colonies qui profitent de ces floraisons dans un environnement assez proche prospèrent logiquement plus que celles qui doivent parcourir plus de distances.
D’où des différences de développement assez marqué entre des ruchers selon leur implantation.
Même si le rucher tampon de Doiceau prospère moins vite que les nôtres à Gottechain, nous avons malgré tout entamé les divisions des colonies les plus développées. Au départ, nous devions diviser les 6 colonies DB 10 cadres.
Suite aux observations faites, seulement 4 colonies sur les 6 ont été divisées, mais nous avons décidé de diviser 2 colonies DB 7 cadres (sur les 4) car elles étaient aussi développées que celles en DB 10 cadres. Les 2 autres ont été transférées dans des DB10c.
Ces 2 colonies en DB7 furent divisées dans 2 DB 5 cadres complétées par 1 cadre de cire gaufrée et/ou 1 cadre bâti.
Nous étions soucieux de voir des faux-bourdons, très peu nombreux en cette saison, mais dans la plupart des colonies il y avait des cellules de mâles operculées, ce qui nous a rassuré.
La réponse à la question de savoir quand il faut mettre la première hausse et ensuite la seconde dépend vraiment d’une colonie à l’autre et d’un environnement à l’autre. Lorsque le dessus des cadres commence à blanchir (cire fraîche) et que l’espace entre les cadres et le couvre-cadres commence à être construit (et rempli de miel), il est temps de mettre une hausse.
A la question de savoir quel type de cadres on met dans la hausse, je dirais qu’en fonction de la force de la colonie et de la météo (chaud et ensoleillé), il faut mettre (au centre) entre 2 et 6 cadres de cire gaufrée (sur 9 ou 10) , les autres cadres étant des cadres bâtis à placer en rive. Cela permet de renouveler les cadres de hausse progressivement. Pour bâtir, il faut une bonne température extérieure et un apport en nectar suffisant, car les abeilles cirières consomment 1 kg de nectar pour produire 100gr de cire. Donc, au plus de cires gaufrées sont à construire au moins les abeilles peuvent stocker du miel car il en faut aussi pour nourrir le couvain. Par temps pluvieux et froid, les abeilles cirières ralentissent ou arrêtent leurs constructions. Le centre de la ruche étant plus chaud, les abeilles cirières construisent plus vite que si les cires gaufrées étaient en rive.
Comment placer la seconde hausse : entre la première et le corps de ruche ou au-dessus de la première hausse ? Question qui alimentera chaque année les débats. Personnellement, je préfère stresser le moins possible la colonie : si tout d’un coup celle-ci ne trouve plus de réserves au-dessus du couvain (corps de ruche) elle risque de stresser. Le stress diminue l’immunité des êtres vivants. Donc, je place dorénavant la seconde hausse au-dessus de la première, même si cela oblige les abeilles à passer à travers la première hausse pour remplir la seconde. Cela leur prend donc un peu plus de temps de travail interne.
Prévisions pour la quinzaine : encore une semaine assez ensoleillée avec des températures diurnes de +/- 21°c, ensuite elles devraient chuter de 5°C. Mais toujours sec….trop sec si ce n’est quelques gouttes attendues pour ce samedi.
Rappel: Campagnes ‘Essaims’ et ‘Rucher Tampon’ 2020
Pour rappel, c’est MAINTENANT qu’il faut vous inscrire auprès de Pascal, notre secrétaire, si vous souhaitez vous procurer un essaim ou une colonie. La saison avance à très grands pas cette année et il faut s’attendre à des disponibilités très prochaines.
Cette campagne s’adresse particulièrement à nos membres sinistrés ou débutants; elle a pour but de fournir des colonies élevées dans la région, et donc de réduire le risque de dissémination de parasites et maladies qui seraient occasionnés par l’achat de colonies importées de pays où l’apiculture professionnelle est plus rentable que chez nous (il n’y a pas que les hommes qui sont sujets aux pandémies !).
Si vous souhaitez plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à contacter un membre du Comité
Revue N79 du CRA Nivelles
Au sommaire (notamment):
- Le petit mot du rédacteur
- Recettes « à peu près » de saison
- L’agenda chez « nos voisins »
- La vie du cercle
- L’agriculture biologique bénéfique aux colonies d’abeilles mellifères
- Détruire la biodiversité rapproche les virus
- Une étude qui donne le bourdon
A lire sur: Revue N79 Avril 2020