Chelifer, stratiolaelaps et autres anciens alliés des abeilles
Le compte-rendu de la conférence de Charles Schramme, le 7 février dernier, est maintenant disponible. Y compris des recettes et des adresses pour se les procurer.
Compte-rendu de la conférence du 07/02/2020
Note d’Oncle Max – 29/02/2020
Au moment où s’écrivent ces quelques lignes, tombe la neige….. sur les jonquilles, forsythias et millepertuis en fleurs. Nos abeilles sont confinées dans leurs ruches et y resteront , selon les prévisions, toute cette prochaine quinzaine.
Donc, tous les boutons floraux (saules marsault, prunus, etc…) vont attendre les premiers rayons de soleil avec une bonne température pour s’épanouir mi-mars. Je m’attends donc à une explosion de floraisons en même temps au lieu d’un étalement de celles-ci.
Ce seront surtout les colonies déjà bien développées qui pourront libérer assez de butineuses qui en profiteront au maximum. Lorsque je dis « libérer » je veux dire que si la température n’est pas assez chaude, la majorité des ouvrières de ces colonies moins populeuses seront contraintes de rester pour garder la chaleur du couvain.
Les colonies très populeuses depuis fin janvier ont pris, logiquement, plus de candi que les autres colonies plus sobres. Parmi celles-ci, certaines n’ont toujours pas terminé leur premier 500gr de candi. Mais d’autres en sont déjà à leur troisième barquette de 500gr, voire leur 4ème ou même 5ème selon certains échos.
NB : dans l’absolu, ce n’est pas énorme si on divise le poids de candi consommé par jour en tenant compte qu’elle sont normalement en train d’élever.
C’est, je pense, surtout le cycle de développement (ponte de la reine), lié aux réserves de pain d’abeilles (pollen stocké), qui est le moteur de redémarrage, plus que les réserves de miel. Certaines reines sont aussi plus précoces à pondre que d’autres. Pour cette raison, en ce début de semaine, je suis passé au candi protéiné à la place du candi simple pour aider les colonies dans leur élevage au cas où le manque de pollen stocké serait insuffisant et qu’elles ne peuvent sortir pour aller en chercher du frais.
Il risque d’y avoir de fortes différences de démarrage entre les colonies, comme en 2018 (et en 2019). La miellée de printemps est d’ores et déjà un peu compromise pour celles qui démarreront seulement sur les floraisons de mi-mars.
https://www.meteoblue.com/fr/meteo/14-jours/beauvechain_belgique_2802483
Le projet Eurofrelon 2020 fait appel à nous pour collecter des reines en ce début d’année
Voici un courrier reçu cette semaine du projet Eurofrelon 2020: il nous demande de piéger 10 reines de frelon asiatique et de les leur envoyer pour analyse.
Attention à bien respecter les instructions pour la construction du piège afin qu’il soit bien sélectif et ne tue pas d’autres insectes utiles: limiter la taille du trou d’entrée pour éviter la capture de frelons européens ou de papillons; il faut des trous d’échappement de 5mm de diamètre et placer dans le fond de la bouteille une éponge qui ne baigne pas totalement dans le liquide afin d’éviter la noyade !
En ce début d’année, tous les frelons asiatiques sont des reines fondatrices et ce jusque fin avril environ
Voir aussi AAAFA Cycle de vie d’une colonie et piégeage de printemps pour plus d’information
De: Eurofrelon 2020 < eurofrelon@gmail.com >
Message :
Mesdames, Messieurs,
Le projet EUROFRELON 2020 s’inscrit dans un projet de recherche à grande échelle lancé en 2017 par des chercheurs de l’INRAE et du CNRS. Son principal objectif est de comprendre les adaptations génétiques et morphologiques qui favorisent l’expansion du frelon asiatique (Vespa velutina) en Europe afin de pouvoir réguler plus efficacement les populations. Pour mener à bien ce projet, nous avons besoin de votre aide !
Le frelon asiatique a été introduit accidentellement dans le Sud-Ouest de la France en 2004 et pose de nombreux problèmes pour notre société et notre environnement (déclin des pollinisateurs, impact sur la biodiversité et sécurité sanitaire). Sa vitesse d’expansion est alarmante car en 16 ans, il a envahi nombre de pays européens. En 2020, on le retrouve en France (entièrement colonisée), en Espagne, au Portugal, en Italie, en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume Uni. Mais pourquoi cette dispersion est-elle si rapide ? Le frelon est-il en train d’évoluer ? Peut-on réguler ce phénomène ?
Pour répondre à ces questions, nous avons besoin de votre aide ! Capturez et envoyez-nous les reines de vos régions !
En 2017, lors d’une première campagne de collecte de frelons, de nombreux participants nous ont envoyés plus de 5000 reines de frelons asiatiques de 5 pays différents ! Nous les avons étudiées et les résultats préliminaires sont déjà très encourageants (https://sites.google.com/site/eurofrelon/home/eurofrelon-francais).
Dans le désir de suivre l’évolution des frelons dans l’espace mais aussi dans le temps, nous souhaitons cette année encore collecter des reines en provenance de vos régions, et c’est dans ce cadre que nous sollicitons votre aide !
Nous vous invitons à diffuser cet email ainsi que notre flyer (en pièce jointe) a un maximum de vos contacts défenseurs des abeilles et sensibles à la préservation de la biodiversité. Le Nord et l’Est de la France sont pour nous des zones d’intérêt privilégiées en raison de leur colonisation récente.
Merci d’avance pour votre participation !
Tous les participants seront formellement remerciés dans toutes les publications issues de ce projet.
Pour plus d’informations sur le projet et les modalités de capture et d’envoi des frelons, visitez notre site internet https://sites.google.com/site/eurofrelon/home !
Contact: eurofrelon@gmail.com
Apicalement,
Juliette Poidatz, Denis Thiéry (INRA Bordeaux)
Mathilde Lacombrade, Antoine Wystrach, Cristian Pasquaretta, Tamara Gomez-Moracho, Mathieu Lihoreau (CNRS Toulouse)