Ces derniers temps, de nombreuses publications traitent de la concurrence inégale qu’imposeraient les abeilles mellifères aux abeilles sauvages: interdiction des ruches en zones Natura 2000 à Bruxelles, volonté de Bruxelles Environnement de réduire le nombre de ruches dans la capitale. A l’étranger aussi (France, Canada, …) des publications scientifiques dénoncent la compétition que les abeilles mellifères imposeraient aux abeilles sauvages au titre de divers griefs.
Qu’en est-il vraiment ? Tâchons d’avoir un regard d’apiculteur objectif sur cette problématique
Abeille je t’aime, moi non plus.
L’abeille mellifère (domestique) subit des phases périodiques d’amour et de désamour.
A la fin du vingtième siècle, l’abeille était considérée avant tout comme un animal qui pique, une ruche comme un établissement insalubre et incommode, un apiculteur comme un maniaque plus ou moins dangereux dont il fallait contrôler l’activité le plus strictement possible. Hormis celle de quelques spécialistes, les abeilles sauvages n’attiraient guère l’attention.
Ensuite, il y a une bonne quinzaine d’années, la perception a commencé à changer: l’abeille mellifère a progressivement été considérée comme le pollinisateur le plus important, maillon essentiel de la biodiversité, une espèce emblématique dont le comportement complexe mérite attention et admiration. Elle est également devenue la sentinelle de l’environnement, à la fois parce que, de par son mode de vie, elle dépend de la qualité de son environnement qu’elle échantillonne très largement, et parce que la bonne santé d’une colonie d’abeilles mellifères est assez facile à évaluer. Les abeilles sauvages également devinrent l’objet d’une attention plus générale. En 2011, ce fut notamment le lancement du Plan Maya qui se focalisait essentiellement sur les aménagements à réaliser et les mesures d’entretien à prendre en faveur des pollinisateurs, la réduction des pesticides, le fauchage tardif.
Mais ces dernières années, l’abeille mellifère est de plus en plus souvent présentée comme un animal d’élevage, entretenu artificiellement, et qui mettrait en danger par son nombre important les abeilles sauvages qui, elles, seraient les bonnes abeilles, les vraies pollinisatrices, les seules qu’il faille vraiment protéger (la disparition des abeilles mellifères n’aurait donc plus beaucoup d’importance et serait même plutôt une bonne chose en laissant la place aux bonnes abeilles sauvages …).
Ces mouvements de balancier sont le résultat d’exagérations, dans un sens comme dans l’autre.
Bien sûr les abeilles piquent et l’apiculteur doit veiller à ce qu’elles ne dérangent pas ses voisins ni les passants. Mais cela ne justifiait pas un rejet aussi brutal: les guêpes et les moustiques piquent aussi et il est impossible d’éviter toute piqûre à moins de stériliser son environnement !
Bien sûr, l’abeille est une excellente pollinisatrice et une sentinelle attentive de notre environnement. Mais une apiculture trop intensive peut devenir nuisible tant à la résistance de l’abeille elle-même et à sa propre capacité à s’adapter et à survivre, qu’aux autres pollinisateurs pour lesquels elle peut devenir une concurrente déloyale.
Il faut bien dire aussi que cet amour-désamour n’est pas toujours désintéressé: des enjeux économiques divergents amplifient bien souvent ces mouvements de balancier. Les objectifs des programmes européens et wallons ont tendance à vouloir professionnaliser l’apiculture. Certains ont intérêt à rentabiliser leur exploitation apicole et pour cela à augmenter leur production, et donc leur cheptel et/ou leur productivité; ou bien ils se spécialiseront dans la sélection et la vente d’abeilles plus productives, plus douces, moins essaimeuses, mais peut-être moins résistantes aux épizooties. D’autres y voient la possibilité de faire du chiffre d’affaires (ex: gestion de ruches pour le compte de sociétés), d’accroître leur notoriété, leur tirage, leur audimat ou le nombre de leur like, de décrocher des fonds pour leurs projets, de plaire à leur public, de décrocher des subsides publics ou des sponsorings privés, de redorer leur image de marque (greenwashing écologique ?). Un effet de mode a été créé.
Mais le plus dangereux, c’est sans doute le fait que détourner l’attention générale du déclin d’une espèce trop facilement observable (l’abeille mellifère) vers d’autres espèces qui le sont beaucoup plus difficilement (les abeilles sauvages) est également très avantageux pour les responsables réels de ce déclin car cela occulte les problèmes réels. Il est probable que les pourfendeurs actuels de l’abeille mellifère n’en soient pas conscients !
Les critiques de l’abeille mellifère
L’abeille mellifère consomme-t-elle les ressources des abeilles sauvages ?
Un des principaux reproches que l’on fait à l’abeille mellifère, c’est qu’elle concurrence les abeilles sauvages pour leur approvisionnement. On compare par exemple la population d’une colonie d’abeilles mellifères (plusieurs dizaines de milliers d’individus) avec la progéniture d’une abeille solitaire: une dizaine d’individus au maximum; cette concurrence serait bien déloyale !
L’abeille mellifère n’a cependant pas le même comportement de butinage que les abeilles sauvages: c’est une espèce généraliste, qui a tendance à se concentrer sur les sources les plus abondantes et les plus rentables, même en butinant sur une assez grande distance (3 kM). Voir les découvertes de Karl von Frish sur la danse des abeilles comme outil de communication ([7]). L’abeille mellifère délaisse les fleurs présentes en petit nombre.
D’autres facteurs interviennent pour limiter physiquement la concurrence: la taille de l’insecte et la longueur de la langue par rapport à la conformation de la fleur, le temps qu’il fait par rapport à la capacité de voler de l’insecte, l’abondance relative des fleurs et des pollinisateurs en fonction de leur évolution saisonnière, … Hubert Guerriat (Mellifica asbl) a démontré la différence dans le comportement de butinage même entre nos diverses races d’abeilles mellifères [10B]. Tous ces facteurs segmentent le ‘marché de la pollinisation’ et limitent la concurrence.
Une densité de 3 à 4 ruches / km² est fréquemment citée comme étant la densité naturelle et celle qui n’a pas d’effets négatifs sur la faune pollinisatrice sauvage. Cependant, ces chiffres, quoique raisonnables, semblent ne pas avoir de base scientifique sérieuse et d’autres chiffres beaucoup plus élevés sont parfois cités également (max 50 ruches / km2)
Ces densités de référence sont difficilement transposables à tous les milieux qu’ils soient naturels, agricoles ou urbanisés en fonction notamment de la proportion du couvert végétal favorable, de la variété des floraisons disponibles au cours de l’année, de leur capacité à offrir des sites de nidification aux pollinisateurs sauvages. Un quartier densément bâti n’a pas la même capacité d’accueil qu’une ville verte où existent de nombreux parcs et jardins; une forêt dense d’épicéas est bien différente d’une lande, une plaine à blé n’est pas une vallée bocagère de prairies permanentes entourée de bois, etc, etc. Une coupe forestière d’un seul hectare colonisée par l’épilobe (Epilobium angustifolium) peut produire suffisamment de nectar pour permettre à vingt colonies d’abeilles noires (économes!) de constituer leurs réserves hivernales [10B].
Les pratiques de transhumance des colonies sont remises en question (on va parfois jusqu’à 200 colonies au km² !), que ce soit vers des cultures mellifères (colza, tournesol, …) trop petites alors que les butineuses débordent largement dans la nature environnante, ou vers des espaces naturels protégés. Il semble que la banalisation des paysages agricoles, l’absence de fleurs en dehors des floraisons de masse sur les cultures et les risques de toxicité poussent de nombreux apiculteurs à transhumer temporairement vers les espaces naturels protégés pour profiter également des floraisons dans ces zones.
L’abeille mellifère n’est pas une espèce indigène ?
L’abeille mellifère n’est pas indigène sur le continent américain où elle a été importée; mais ce n’est pas vrai en Europe où elle est bien une espèce indigène. Elle s’est adaptée aux divers climats, ce qui a donné de légères mutations régionales : italienne, caucasienne, carniolienne, sicilienne, noire (France, Belgique); la noire elle-même a différents écotypes locaux tels que : noire bretonne, noire provençale (Porquerolles), noire cévenole élevée en ruches troncs et noire chimacienne (Chimay).
Cependant, cette vérité doit être nuancée par le fait que, depuis près de 2 siècles, les différentes races ou sous-espèces locales d’abeilles mellifères ont été transportées sur les longues distances et hybridées entre elles. Les buts généralement recherchés sont la productivité, la douceur, la capacité d’un démarrage rapide en début de saison, des caractéristiques techniques comme une bonne tenue de cadre.
Les régions où l’abeille locale a été préservée sont devenues rares: voir p.ex. les efforts de l’ASBL Mellifica pour préserver l’abeille noire originelle dans le pays de Chimay.
Mais, par ailleurs, le commerce international intensif permet la dissémination rapide et massive de nombreux virus et parasites, comme p.ex. le Varroa destructor. Les espèces indigènes manquent de temps pour s’y adapter. Des programmes scientifiques comme celui d’Arista Bee Research (abeilles ‘hygiéniques’ VSH) tentent d’y remédier plus rapidement en recherchant et sélectionnant des abeilles mellifères naturellement résistantes au varroa.
Si l’emploi de souches non indigènes peut s’avérer bénéfique pour la diversité génétique de l’espèce et sa résistance à de nouveaux agents ou facteurs perturbateurs (le varroa mais également le changement climatique), il expose cependant l’abeille au risque de perdre des caractères génétiques importants liés aux spécificités des écosystèmes locaux.
L’abeille mellifère transmet-elle maladies et parasites aux abeilles sauvages ?
Certaines espèces de fleurs peuvent être butinées aussi bien par des abeilles sauvages que par des abeilles mellifères; ceci peut permettre à des parasites ou virus de passer de l’abeille mellifère vers l’abeille sauvage mais aussi dans l’autre sens, ou à l’intérieur du même groupe.
Le problème principal, c’est que les attaques par Varroa Destructor ont très fortement amplifié la présence de plusieurs virus chez l’abeille mellifère et qu’ils parviennent à passer vers des abeilles sauvages, notamment vers certaines espèces de bourdons.
L’essor de l’élevage et du commerce et d’abeilles encore dites ‘sauvages’ (bourdons, mégachiles) entrainera très vraisemblablement des conséquences similaires.
L’abeille mellifère perturbe-t-elle les communautés végétales ?
Dans certains cas, une présence trop massive d’abeilles mellifères pourrait modifier la composition de la végétation.
Le maintien de communautés végétales abondantes et diversifiées repose sur la diversification des pollinisateurs.
L’abeille mellifère n’est-elle pas une pollinisatrice efficace ?
Il semblerait qu’une confusion règne parfois quant à la façon dont l’abeille mellifère assure la pollinisation des fleurs qu’elle visite: ce n’est pas en transportant le pollen dans ses poches à pollen (sur ses pattes) qu’elle le fait mais bien par les grains de pollen qui s’accrochent à ses poils quand elle récolte le pollen ou le nectar et qui se déposent ensuite sur d’autres fleurs.
L’abeille mellifère étant fidèle aux espèces florales qu’elle visite, ce transport de pollen est très efficace pour la pollinisation. Pour la fleur, il est en effet beaucoup plus économique de produire en petite quantité du nectar ou un pollen riche en matières nutritives, dont l’abeille prélèvera une part pour sa propre alimentation, que de s’en remettre au vent pour la dispersion du pollen, particulièrement quand elle pousse de manière dispersée spatialement, parce que cela exigerait de produire une énorme quantité de pollen. C’est ce qui a permis l’essor les plantes entomophiles.
Il existe cependant des exceptions: des tricheurs, des voleurs de nectar ou de pollen. Ce sont des oiseaux ou des insectes qui percent la corolle d’une fleur (les bourdons sont souvent cités), ou qui sont trop petits pour toucher les parties reproductives de la fleur, ou qui disposent d’une langue suffisamment longue (‘proboscis’ – ceci concerne des papillons), et qui peuvent accéder ainsi à leur butin sans toucher les parties reproductives de la fleur.
Plantes et pollinisateurs: un réseau complexe d’entraide mutuelle
Les relations entre pollinisateurs sont souvent examinées sous le seul angle de la compétition (cela correspond sans doute assez bien à une vision anthropocentrique néo-libérale dans laquelle la concurrence parfaite est le moteur de tout développement …). Dans cette vision, l’abeille mellifère est la concurrente des abeilles sauvages et sa présence doit être réduite si on veut préserver les abeilles sauvages.
En première approche, les plantes comme les pollinisateurs ont entre eux un effet net négatif dû à la compétition : les pollinisateurs sont en compétition entre eux pour trouver leur provende, comme les plantes sont en compétition entre elles pour attirer les pollinisateurs.
Mais un effet indirect positif peut se produire quand plusieurs espèces interagissent entre elles. Lorsqu’une plante est pollinisée par plusieurs espèces de pollinisateurs, l’absence occasionnelle de l’une d’entre elles ne sera pas dramatique puisqu’elle pourra être fécondée par d’autres espèces. De même, lorsqu’un insecte butine plusieurs espèces de plantes, l’absence occasionnelle d’une floraison ne sera pas dramatique puisqu’il pourra butiner d’autres espèces de fleurs.
Par exemple en cas de mauvais temps, des espèces ou sous-espèces d’abeilles plus sensibles ne butineront pas, alors que d’autres plus rustiques ou résistantes au froid et à la pluie continueront à butiner. La puissance de vol intervient aussi: si les fleurs sont trop éloignées du lieu de nidification des butineuses, seules celles qui sont capables de voler sur de grandes distances y arriveront. Une mauvaise synchronisation entre le développement saisonnier des plantes à polliniser et celui d’une espèce de butineuses peut être compensé (cela risque de se produire de plus en plus souvent avec le réchauffement climatique), ainsi que l’absence d’une espèce de butineuses consécutive à une maladie, un empoisonnement ou autre aléa.
Si des fleurs ont été détruites ou sont improductives suite à des gelées tardives, à une sécheresse, à une grêle ou d’autres circonstances atmosphériques, à la présence de parasites, à la destruction des fleurs par un fauchage hâtif ou des herbicides, les abeilles généralistes pourront trouver une autre source d’approvisionnement.
Dans tous ces cas, les fleurs généralistes ont plus de chances d’être butinées et les pollinisateurs généralistes ou opportunistes (« polylectiques ») de trouver leur nourriture malgré le handicap, ce qui favorisera les uns et les autres dans un prochain cycle. Le modèle coopératif est le plus répandu dans la nature; on peut considérer que plantes et pollinisateurs coopèrent entre eux pour assurer la pérennité de leur environnement.
Cette coopération est du reste un facteur qui explique le caractère si brusque et soudain de l’effondrement actuel des pollinisateurs: c’est précisément parce que les insectes butineurs et les plantes entomophiles forment une communauté d’intérêts qu’elles peuvent d’abord résister aux agressions avant de s’effondrer brusquement quand un niveau excessif est atteint !
Il existe néanmoins des pollinisateurs spécialisés (« oligolectiques ») et ils pourraient être plus affectés par la concurrence des abeilles mellifères. Néanmoins, la récente Liste rouge des abeilles de Belgique ([14]) ne constate pas de différence significative entre les abeilles opportunistes et spécialisées.
Conclusions
Une apiculture respectueuse de l’abeille et de son environnement
Dans leur grande majorité, le apiculteurs Belges sont des amateurs passionnés qui gèrent un petit rucher (en moyenne 6 à 7 ruches) et pratiquent une apiculture sédentaire durable.
La densité des ruches en Belgique est estimée à 3,6/km², ce qui correspond au seuil prudent conseillé. Cela n’exclut pas qu’à certains endroits, et notamment en ville ou lors de certaines transhumances, des densités excessives pourraient être constatées.
Nous croyons donc que, d’une façon générale, l’apiculture telle qu’elle est pratiquée actuellement en Belgique ne met pas les abeilles sauvages en danger. Cependant, pour que leur apiculture soit le plus possible respectueuse de l’abeille elle-même, des autres pollinisateurs et de l’environnement, nous invitons les apiculteurs à réévaluer leur pratique courante par rapport à certaines règles de déontologie et notamment:
- ne pas maintenir des colonies en trop grand nombre par rapport aux capacités d’accueil de leur environnement. Evaluer la capacité de l’environnement à accueillir les butineuses; cela peut être complexe et dépend notamment des facteurs suivants:
-
- présence ou non d’espèces de butineuses autres que les abeilles mellifères: bourdons, syrphes, abeilles solitaires: à évaluer; être attentif aux butineurs sauvages pour préserver la biodiversité de nos écosystèmes
- espèces végétales butinées par les différentes espèces de butineuses: concurrence ou complémentarité ?
- être particulièrement attentif aux zones protégées
- les apiculteurs transhumants doivent particulièrement s’interroger sur l’opportunité d’amener temporairement un nombre conséquent de ruches dans des zones sensibles au risque d’y importer maladies et parasites, et de perturber l’équilibre naturel entre pollinisateurs dans un écosystème équilibré mais fragile.
-
- ne pas maintenir des colonies d’abeilles inadaptées à leur environnement ou incapables des résister aux parasites, par des techniques artificielles ou des pratiques de nourrissage excessif ou de traitements chimiques
- revoir le modèle d’intensification apicole en ces périodes délicates de changements climatiques.
Un faux-procès dangereux
Ceci étant, nous croyons aussi qu’opposer abeilles mellifères et abeilles sauvages est contre-productif pour l’ensemble des pollinisateurs et pour l’environnement. Les efforts accomplis ces dernières années pour sensibiliser le grand public à la cause des pollinisateurs, et notamment par le plan Maya, ont eu des résultats très positifs; l’abeille mellifère s’est révélée être une excellente ambassadrice de l’environnement. Elle a puissamment contribué à la réalisation de l’objectif 8 du plan stratégique national Belge pour la biodiversité: « Impliquer la communauté à travers la communication, l’éducation, la sensibilisation du public et la formation » ([15])
Ces efforts se sont peut-être trop focalisés sur l’abeille mellifère mais ils ont changé la perception du public par rapport à l’importance et à la précarité de tous les pollinisateurs.
Donner l’impression que les problèmes principaux proviennent des abeilles domestiques et non de la détérioration constante de l’environnement, focaliser l’attention sur des espèces que le public peut très difficilement observer et apprendre à connaître, ne peut que conduire à des résultats négatifs pour tous les pollinisateurs, et pour l’environnement dans son ensemble.
Permettre aux agriculteurs de tirer un revenu décent de leur travail sans devoir surexploiter la nature, mettre un frein à la réduction des ressources florales, maîtriser le développement urbain et lutter contre les changements climatiques semblent des enjeux autrement plus importants !
Références
Abeille, je t’aime moi non plus
[1] Note circulaire du SPW Direction nature & forêts, 23/05/2017: Note sur les pollinisateurs à l’attention de toutes les communes en PCDN (téléchargement)
[2] RTBF-Info: Abeilles domestiques : Bruxelles veut éviter la prolifération anarchique de ruchers , 17/01/2020
[3] ‘Abeilles domestiques : Bruxelles veut éviter la prolifération anarchique de ruchers’: un article sur vivreici.be relatant le nouveau plan de Bruxelles Environnement pour réguler l’apiculture dans la capitale
Sont dans le viseur de la Région : la production intensive de miel et les parrainages de ruches par des entreprises. « Cela, c’est totalement délétère pour l’environnement, tranche Nicolas Vereecken, chercheur à l’ULB. Mais nous ne sommes pas des pourfendeurs de l’apiculture. On souhaite une apiculture de petite échelle et transparente en termes de localisation et de motivation. »
[4] Parlement Bruxellois: Question écrite concernant La population d’abeilles à Bruxelles et les conséquences pour la population d’abeilles [sauvages] 12/11/2019
[4B] Bruxelles m’abeilles (SRABE): Pour des zones Natura 2000 où toutes les abeilles sont admises (15/04/2020)
[5] Un article Consoglobe – Factosoft, portail dédié à la consommation durable sous toutes ses formes et aux nouvelles formes de consommation, Roubaix, France; 02/2018
https://www.consoglobe.com/abeilles-domestiques-sauvages-competition-res<sources-cg
[6] Un article des ‘Partenaires des pollinisateurs sauvages’, Ottawa, Canada:
Abeille domestique et abeilles sauvages – malentendus et rapports contentieux
Les critiques de l’abeille mellifère
[7] Karl von Frish
[8] Sur le site de l’Observatoire des Abeilles (France) oabeilles.net, on trouve le lien pour consulter le rapport Sur la coexistence entre l’Abeille domestique et les abeilles sauvages par Nicolas Vereecken & confrères (2015)
[9] Vol de nectar : un article sur Wikipedia
[10] Place de l’abeille mellifère dans les milieux naturels
Un dossier de l’ASBL Mellifica (Hubert Guerriat) à télécharger
[10B] Infatigable abeille noire
Un article d’Hubert Guerriat paru dans Abeilles et Cie n°153 (2013)
Plantes et pollinisateurs: un réseau complexe d’entraide mutuelle
[11] Voir notre article: L’effondrement soudain des communautés de pollinisateurs. qui contient plusieurs autres références externes
Pour en savoir plus sur les abeilles sauvages
[12] Sur le portail de Bruxelles-Environnement, la page Abeilles sauvages permet de télécharger plusieurs documents intéressants, notamment le ‘Folder d’identification des espèces’ présentes à Bruxelles, ‘ Quelques abeilles sauvages de Bruxelles’ (7) et l’excellent document ‘Sur la coexistence entre l’abeille domestique et les abeilles sauvages’
[13] Le site de WildBnB.Brussels (Wild Bees and Brussels) a pour objectif de présenter au grand public la diversité, la répartition, l’abondance et les besoins de plus de 150 espèces d’abeilles sauvages présentes à Bruxelles.
[14] Liste rouge des abeilles de Belgique
A télécharger sur http://www.atlashymenoptera.net
Voir aussi http://sapoll.eu, le Plan d’action transfrontalier France-Wallonie-Vlaanderen pour les pollinisateurs sauvages
Par la comparaison des répartitions géographiques entre 1900-1969 d’une part et 1970-2017 d’autre part, plus de la moitié des espèces d’abeilles de notre territoire (a) est menacée d’extinction (33%), (b) a disparu de notre pays (12%) ou (c) est en passe d’être menacée (7%).
Plus précisément, des groupes d’espèces avec des écologies particulières (ex : abeilles sociales) sont plus impactés par les changements globaux. C’est notamment le cas du groupe des bourdons pour lequel 80% des espèces sont menacées d’extinction, d’ores et déjà éteintes ou en passe d’être menacées.
Face à cette régression massive, plusieurs causes anthropiques ont été pointées comme responsables : la perte et la fragmentation des habitats en raison de l’intensification de l’agriculture (par exemple, changements dans les pratiques agricoles, y compris l’utilisation d’engrais et de pesticides) et du développement urbain, ainsi que du changement climatique
Conclusions
[15]Biodiversité 2020, Actualisation de la stratégie nationale de la Belgique (2013)
documents et rapports à télécharger ou consulter sur www.archiv.biodiv.be