Note d’Oncle Max – 4/05/2019
Les aubépines en fleurs le 1er mai, c’est tôt et presque trop tôt car les acacias débourrent à peine, ralentis par les nuits fraîches. Nous aurons donc un petit trou de miellée jusqu’à la floraison des acacias, normalement suivie par celle des tilleuls.
Il faut en tenir compte surtout lorsque nous faisons soit des divisions soit un élevage de reines. Les nouvelles colonies sans reines ont besoin de nourriture et si, par malchance, les températures sont trop basses ou s’il fait trop pluvieux, les butineuses ne peuvent ramener suffisamment de réserves.
C’est le cas, je crains, pour ces 10 prochains jours. Les embellies ne seraient prévues que pour le 15 mai. Conclusion : il faut s’assurer que les nouvelles colonies ont assez de provisions, quitte à leur donner un peu de sirop.
Le second point délicat en matière de division ou d’élevage de reines en ce moment, c’est un mauvais temps prolongé qui empêcherait les jeunes reines de réaliser leurs vols de fécondation. Ceci peut donc mettre à mal tout notre travail.
La floraison de l’acacia est aussi habituellement l’indicateur de la fin de la miellée de printemps. J’ai ouï dire que certains apiculteurs avaient déjà récolté leur premier miel. Néanmoins, avec la météo chaotique, je serais prudent en décidant de récolter juste avant une période pluvieuse et fraîche plus ou moins longue, car les colonies (populeuses) pourraient être à court de réserves suffisantes durant cette période. Cette pénurie de réserves pourrait engendrer un arrêt de ponte chez la reine et un ralentissement du développement des colonies pour la miellée sur tilleuls et châtaigniers.
Cette saison me paraît, au premier abord, plus délicate à gérer que celle de l’an dernier.
Il faut d’abord veiller au bien-être des abeilles avant de vouloir ponctionner à tout prix leurs réserves au risque de les mettre dans une situation de stress.