Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (15/12/2018)

Note d’Oncle Max – 15/12/2018

Que pouvons-nous faire pour nos abeilles en ce moment ? Cette note est surtout adressée à ceux qui n’ont pas leurs colonies sous un abri couvert.

Les abeilles souffrent plus de l’humidité que du froid et la végétation sous les ruches a tendance à faire monter l’humidité dans la ruche. Vous me direz qu’il est possible de fermer le plancher avec le plateau prévu à cet effet, mais, dans ce cas, vous limiterez l’aération naturelle de la ruche.

Les feuilles sont tombées et les élagages d’hiver sont en cours. C’est l’occasion de bien désherber sous les ruches et aux alentours immédiats et d’y mettre une bonne couche de feuilles mortes avec une couche de broyat pour qu’elles ne s’envolent pas lors des bourrasques hivernales. C’est une sorte de paillage pour réduire l’humidité ascendante.

Pour ceux qui ont des ruches avec des planchers grillagés en bois, ces derniers peuvent être trop « ouverts » pour les colonies car le grillage (relativement fin) réduit de +/- 20% la circulation d’air. Certains d’entre vous ont pu observer une propolisation partielle de ce plancher grillagé par les abeilles qui essaient de réduire les éventuels courants d’air.

Les planchers Nicot (plus grossiers) réduisent de +/- 50% la circulation d’air.
Ce que j’ai fait chez moi depuis de nombreuses années pour mes ruches avec planchers en bois grillagé, c’est de placer sur les 2 chevrons parallèles des dalles en lattes d’azobé 60×60 (on en trouve au Brico) sur lesquelles reposent les ruches. Vu la hauteur du plancher grillagé (+/- 6 cm), la circulation d’air est maintenue mais il y a peu de remontée d’humidité et moins de courants d’air. A ce jour, je n’ai observé quasi aucune propolisation de ces planchers grillagés.

Pour les ruches à planchers Nicot, ces dalles en lattes de bois ne sont pas nécessaires et ce d’autant plus qu’ils sont relativement bas (+/- 2cm) : sur ces dalles ou même sur une planche de bois, il risquerait d’y avoir un manque d’aération. Au rucher tampon, les planchers Nicot sont placés directement sur les chevrons.

Néanmoins, il est toujours préférable d’avoir une bonne couche de broyat (ou de sable) sous les ruches pour empêcher toute repousse d’herbes ou d’adventices. Si vous n’avez pas de broyat, il n’est pas inutile de placer un géotextiles (il en existe de toutes sortes et à tous les prix – Moulin de Bierges ou Plaine Chassart).

Un vaccin contre la loque américaine

Deux chercheurs à l’université de Helsinki, Dalial Freitak et Heli Salmela, ont déposé en janvier 2018 un brevet pour le premier vaccin au monde pour un insecte; il est destiné à combattre la loque américaine, une maladie du couvain de l’abeille mellifère. Causée par la bactérie Paenibacillus larvae, elle entraîne la mort certaine de toute la colonie infectée.

Les insectes ne fabriquent pas d’anticorps. Mais on a découvert il y a quelques années qu’une reine exposée aux spores de la bactérie laisse des débris de ces bactéries dans la vitellogénine, protéine constitutive du vitellus, cette réserve nutritive que va exploiter l’embryon pour se développer dans son œuf. Ces structures moléculaires forment une réponse immunitaire contre les agresseurs chez les jeunes abeilles.

Le vaccin sera commercialisé sous le nom de PrimeBee.

Ce mécanisme concerne potentiellement toutes les espèces qui pondent des oeufs contenant de la vitellogénine, comme les insectes, les poissons, les reptiles, les batraciens et les oiseaux.

https://primebee.org/

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/insectes-premiere-mondiale-vaccin-abeilles-74273/

NB: cette découverte scientifique nous avait déjà été révélée par le CRA Nivelles dans sa revue N°39 d’octobre 2015: voir les Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (03/10/2015)

Revue N° 67 du CRA Nivelles

Au sommaire (notamment):

  • La vie du cercle
  • Sites et liens importants
  • Réflexion sur la défense de l’environnement
  • Le petit mot du rédacteur
  • Petite promenade au «1er Congrès international d’Apiculture et
    d’Apithérapie »
  • Pièges à nitrates, pièges à abeilles
  • Un peu de philosophie : « Respect pour le pain »

Revue N°67 Décembre 2018

« Contamination et adultération de la cire d’abeille : risque pour la santé des abeilles »; l’avis du comité scientifique de l’AFSCA

Le 14 novembre dernier, le comité scientifique a approuvé un rapport (avis 18-2018) portant sur la contamination et l’adultération des cires, ainsi que sur les risques encourus par les abeilles. Essayons d’en faire un petit résumé à destination des apiculteurs amateurs que nous sommes.

A lire sur: https://www.srawe.be/?p=5098

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