Note d’Oncle Max – 7/04/2018
Nous espérons que vous avez passé un très bon congé de Pâques et vous annonçons une période de beau temps propice aux premières « vraies » visites de printemps à partir de ce vendredi avec plus de 15°C en journée. Idéalement ce serait de visiter ses colonies le vendredi ou samedi pour les laisser se remettre dimanche et lundi avant une petite baisse de températures semaine prochaine.
Comme je ne voudrais pas plagier « Fred l’apiculteur » (voir « actualités » dans www.beeboxworld.com) si vous recevez sa newsletter trimestrielle, je suis en général d’accord avec ses constats et ses conseils (à lire). Oui, je pense aussi que nous allons avoir un ensemble de floraisons qui vont sortir concomitamment, donc avec moins d’étalement. Les colonies fortes en profiteront largement pour le début d’une miellée et les plus faibles pour se renforcer.
Dans notre région, les saules marsault mâles sont en pleine floraison depuis quelques jours, tout comme les prunelliers. Les premiers pissenlits sont aussi apparus. Les rentrées de pollen vont s’intensifier avec l’augmentation du couvain, l’un entraînant l’autre. N’oubliez pas d’ouvrir assez largement les entrées des ruches pour faciliter le va-et-vient des butineuses. Les abreuvoirs sont aussi à contrôler pour ceux qui n’ont pas de pièces d’eau, étang ou ruisseau à proximité.
Il serait donc prudent et préférable de faire la première visite sérieuse de printemps ce week-end pour examiner/évaluer les colonies, les réorganiser si nécessaire : c’est à dire enlever les partitions d’hiver et placer des cadres de cire gaufrée en rive du couvain, faire descendre les abeilles dans le corps et placer la grille à reine si vous avez hiverné (comme je le fais) avec une hausse au-dessus du corps ou retirer la hausse du dessous du corps pour la mettre au-dessus (après en avoir remplacer les cadres détériorés) pour ceux qui hivernent avec une hausse sous le corps. N’oubliez pas de remplacer au moins 25% des cadres (les plus foncés et les plus anciens ou abîmés) ni de bien griffer les réserves restantes dans la hausse (pas celles du corps) afin de forcer les abeilles à les consommer en priorité. Pour la hausse restant en place, il faut remplacer les partitions par des cadres bâtis (si possible) au centre de la hausse si la colonie n’est pas très forte. Si elle l’est, utiliser alors des cadres de cire gaufrée. Pour la prochaine hausse (plus tard), mieux vaut placer minimum la moitié de cadres de cire gaufrée (au centre de la hausse***) pour que les cirières puissent bâtir et ainsi ralentir une éventuelle fièvre d’essaimage. *** Les abeilles bâtissent toujours mieux et plus rapidement des cadres de cire gaufrée placés au centre de la hausse (plus chaud).
Un colonie faible en DB10 peut également être transférée dans une DB7-6 afin que le volume de la ruche soit compatible à l’état de développement de la colonie et que celle-ci puisse se développer plus harmonieusement. Tout dépend de l’ensemble du rucher et des colonies que chacun pourrait avoir en réserve. Je vous renverrais aux conseils de Fred l’apiculteur, mais tenir compte qu’il favorise les colonies de production et donc la production de miel. Aujourd’hui, pour ma part, la production de miel devrait être un objectif secondaire par rapport à la qualité des colonies.
Il n’y a pas de règles intangibles et il faut que chacun tienne compte de ses priorités. Certains préfèrent ne pas garder de colonies faibles dont les futurs mâles pourraient avoir une incidence négative sur les futurs nouvelles colonies du rucher.