Foire de Libramont: Conférence « Impact des changement climatiques »: ce dimanche 30 juillet
La Foire agricole, forestière et agroalimentaire de Libramont se déroule cette année du vendredi 28 au lundi 31 juillet.
Etienne BRUNEAU présentera une conférence en rapport avec la thématique de la foire : «Impact des changements climatiques sur la pratique apicole». Cette conférence aura lieu le dimanche 30 juillet de 10 à 11h au LEC 2 (auditoire situé dans le hall 3). Tous les apiculteurs sont les bienvenus à cette conférence.
L’UFAWB, le CARI et l’URRW seront présents dans le village de l’Agriculture aménagé par le SPW au 1er étage dans le hall 3.
Note d’Oncle Max 29/07/2017
Comment bien conserver les cadres bâtis de hausse jusqu’au printemps suivant ?
Il faut savoir que la fausse-teigne n’aime pas trop la lumière et les courants d’air. La fausse teigne recherche aussi des alvéoles avec un peu de pollen pour y pondre ses oeufs afin que les larves s’y nourrissent au début (avant d’attaquer la cire avant le stade de la nymphose).
Si les cadres ont été bien léchés par les abeilles et sont très propres (pas de pollen), on peut les pendre sous toiture, séparés d’un bon 2cm, à l’air libre. Veiller toutefois à ce qu’ils ne soient pas accessibles aux souris affamées en hiver.
Si vous n’avez pas d’endroits pour les suspendre comme indiqués ci-avant et s’ils sont bien propres, on peut les empiler dans des hausses en suivant 2 techniques : la première est de pulvériser préalablement les cadres avec du B401 (VitaSwarm), un produit biologique contre la fausse-teigne contenant des spores viavantes de bactéries. La seconde technique que m’a enseigné un ancien apiculteur (et que j’emploie depuis plus d’une décennie ) est la suivante : je place sur 2 chevrons une grille à reine, sur laquelle j’étends une dizaine de feuilles de noyer fraîches. J’y place une hausse avec des cadres bâtis au-dessus duquel je remets une couche de feuilles de noyer fraîches et ainsi de suite jusqu’à la dernière hausse au-dessus de laquelle je mets la dernière couche de feuilles de noyer. Je place une grille à reine et je ferme avec une planche couvre-cadres (sans trou). Il est important de ne pas avoir d’alvéoles de pollen qui attirent fortement la fausse-teigne malgré que les feuilles de noyer servent de répulsif à cette dernière.
Une autre façon de procéder pour ceux qui n’auraient pas beaucoup de cadres de hausse bâtis à conserver et qui auraient un excédent de place dans un congélateur, c’est d’y placer les cadres bâtis. C’est utile pour les cadres bâtis avec quelques alvéoles contenant encore du pollen.
Pour le reste, il n’y a pas beaucoup d’informations pertinentes en ce moment si ce n’est de s’assurer que vos colonies aient assez de réserves pour ce trou de miellée jusque fin août, moment de la stimulation pré-nourrissement d’hiver (j’y reviendrai lors de la semaine du 21-26/8). Les colonies vigoureuses et affamées risquent de piller leurs voisines.
Pour le traitement contre le varroa, j’attends personnellement encore une semaine ou deux avant de placer mes plaquettes de ApilifeVar, le temps que la ponte ralentisse (ou s’arrête) avec le trou de miellée. Il est fort probable que je commence le traitement la semaine du 7 au 11 août.
Rapport de l’étude concernant l’ajout de stéarine à la cire d’abeilles
L’AFSCA vient du publier son rapport d’étude concernant l’ajout de stéarine à la cire d’abeilles: https://www.health.belgium.be/fr/news/rapport-detude-concernant-limpact-de-lajout-de-stearine-la-cire-dabeilles-sur-la-mortalite-du
Les cadres dont la cire contient 15% de stéarine ont un taux de survie du couvain de 51% de la normale, ceux contenant 40% de stéarine ont un taux de survie du couvain de 36,1% seulement. Le dépérissement du couvain apparaît au début du stade larvaire. Le problème a également été signalé en Allemagne et aux Pays-Bas.
Le rapport comprend de nombreuses photos qui pourront aider les apiculteurs à bien identifier leurs cadres problématiques.
On y apprend (sans réelle surprise) que la cire contaminée est principalement d’origine chinoise.
La méthodologie utilisée est particulièrement intéressante à étudier: en effet, il a fallu isoler la mortalité du couvain due à l’impact de la stéarine de la mortalité naturelle du couvain résultant de facteurs divers tels que la température extérieure et l’emplacement sur le cadre. La mortalité naturelle du couvain est quand même de 18,5% dans les échantillons de référence !
Rapport d’évaluation de l’efficacité et de la sécurité du Flumethrin (Polyvar yellow)
Le rapport d’évaluation établi par Bayer (le producteur du Polyvar Yellow, ne l’oublions quand même pas) conclut à une réduction du nombre de varroas de 99.9% sur les colonies traitées, et un taux de survie de 80 à 90% des colonies traitées contre seulement 30% des colonies non traitées.
Rapport Polyvar Yellow (en anglais)