Note d’Oncle Max – 22/04/2017
Un petit coup de gelée aux aurores de ce jeudi matin nous rappelle qu’il peut encore faire très froid au printemps. Après plusieurs semaines de temps relativement froid et sec, les disparités entre colonies s’accentuent : celles qui étaient fortes à la sortie de l’hiver permettent à leurs butineuses de profiter des belles floraisons et d’augmenter le développement du couvain, tandis que les autres doivent d’abord conserver une température suffisante pour la survie du couvain et ne pas dépeupler la ruche.
La situation s’équilibrera une fois que les températures nocturnes seront supérieures à 12°C et les températures diurnes supérieures à 18°C.
Ce n’est pas encore pour la fin de ce mois, d’après les dernières prévisions.
Que faire avec les excédents de provision des colonies qui sont devenues bourdonneuses ou qui ont périclité en fin d’hiver ?
S’il est sûr que ces cadres ne contiennent pas d’agents infectieux, certains conservent ces cadres de miel/sirop ou de pollen dans un congélateur/frigo pour la création de nucléi ou pour la division de colonies. Sinon, en cas de doute, il est préférable de les détruire.
Ceux qui ont des colonies fortes se posent la question de savoir quand il est opportun de faire les divisions : en effet, les températures ne sont pas propices à ce genre d’intervention. Mais, d’autre part, le risque de voir les colonies se mettre en fièvre d’essaimage à la première remontée de température est réel. Il n’y a, en ce moment, pas de réponse toute faite et unilatérale. C’est au cas par cas qu’il faut envisager la situation.
Une formule intermédiaire, serait de créer une nouvelle colonie par ponction de 2 (ou 3) cadres (couvain + nourriture) dans plusieurs colonies fortes et les remplacer par des cadres de cire gaufrée pour « occuper » les cirières et ralentir le développement des colonies fortes. Mais il faut si possible 12°C pour ces opérations. Donc avant mardi où les températures redescendront sous les 9°C.
Ce n’est pas un printemps simple et évident pour les apiculteurs, même pour les plus expérimentés.
Consultation sur la modernisation et la simplification de la politique agricole commune (PAC)
La Commission européenne vient de lancer une grande consultation publique en 34 questions sur l’avenir de la Politique Agricole Commune (PAC); elle est accessible en ligne jusqu’au 2 mai 2017: https://ec.europa.eu/agriculture/consultations/cap-modernising/2017_fr.
La PAC est l’un des mécanismes les plus anciens et influents de l’UE, mais qui compte aussi parmi les plus controversés et onéreux.
Elle a en effet de nombreux effets pervers: elle participe à la détérioration du climat et notre environnement, saccageant du même coup la faune et la flore sauvages, sacrifie la santé publique, et laisse disparaître les petits et moyens agriculteurs et apiculteurs.
Le moment est venu de montrer que le changement n’est pas seulement nécessaire, mais aussi et surtout, possible ! Nous devrions tous faire entendre notre voix dans le débat entourant l’avenir de l’agriculture !
Plusieurs ONG internationales pour la protection de l’environnement (notamment Natagora & WWF pour la Belgique) regroupées au sein de Living Land suggèrent des réponses à cette consultation. Pour chaque question, un paragraphe ‘Notre justification’ aide à réfléchir et à mieux comprendre la portée des réponses.
Vous pouvez accéder au site web de Living Land à cette adresse: https://www.living-land.org/french/. Nous avons téléchargé leurs suggestions de réponse et vous pouvez les trouver ici
« Miel Wallon »
Vient d’être publié au Moniteur Belge un projet d’arrêté ministériel relatif à la demande d’enregistrement de la dénomination « Miel wallon » en qualité d’Indication Géographique Protégée (IGP). Cette publication initie une période de recours de 60 jours au Conseil d’Etat, période qui se terminera le 19 juin prochain. A partir de cette date et en l’absence de recours, le dossier pourra être introduit auprès de la Commission européenne.
Arrêté Ministériel Miel Wallon
Chasseurs de miel
Un très beau reportage, visible jusqu’au 24 avril sur: ARTE