Rappel: conférence « Des plantes pour nos abeilles » par Jean-Nicolas Arnould: vendredi 18 octobre à 20 heures à Wavre
Tous les détails sur notre page Calendrier SRAWE 2024
Situation au 10/10/24, rucher du collège Notre Dame de Basse – Wavre.
Une communication de notre collègue apiculteur Albert Mahieu
Une pression de plus en plus forte des frelons sur mes colonies à Basse Wavre et ce malgré le travail remarquable de Sébastien Lambot qui a supprimé 5 nids aux alentours du collège dans les 5 dernières semaines !! Merci à lui.
Constat problématique avec les muselières équipées d’un grillage d’un 1 cm : le frelon rentre mais, il a difficile à ressortir; d’où pendant sa recherche, il bloque la colonie; quelques abeilles sortent, bien entendu…mais la masse reste à la porte d’entrée … et ce frelon attire d’autres frelons à l’intérieur de la muselière.
Mieux vaut, selon moi, le 0.6 CM avec quelques ouvertures d’1 CM pour les faux-bourdons. J’avais opté pour le 1 cm par crainte de blocage lors de précipitations abondantes et brutales. Le mieux est percer une ligne d’une dizaine de carrés d’un 1 cm en bord inférieur et supérieur de la muselière dotée d’un grillage de 0.6 mm. Très rapidement, les abeilles trouvent ces deux lignes par contre le frelon ne les trouve pas.
Le tout épicé de quelques pièges.
Bref, une fin de saison chahutée.
Note d’Oncle Max
La semaine dernière je vous avais parlé des rentrées de pollen par les butineuses. Curieusement, j’observe mon osmanthe (Osmanthus Burkwoodii) qui a déjà près de 3m de haut et de large refleurir en ce moment. Normalement, la floraison est en avril-mai. Bref, c’est tout bénéfice pour les abeilles, quoique cela m’interpelle tout de même dans le cadre des changements climatiques.
Il est peut-être utile de ré-insister sur l’importance du pollen pour les abeilles. Pour la nourriture du couvain d’ouvrières et de mâles (les futures reines ne sont nourries que de gelée royale), le pollen est la source essentielle de protéine. Additionnée de glucides (glucose, fructose, maltose,…) ils permettent aux larves de terminer leur cycle de développement avec la nymphose finale avant l’éclosion.
Avant l’hivernage, les abeilles stockent le pollen sous forme de pain d’abeilles qui est du pollen traité avec des enzymes produites par les ouvrières pour sa conservation hivernale. Comme il n’est pas toujours certain que les nouvelles butineuses trouveront assez de pollen au printemps lorsque la reine commencera à pondre en fin d’hiver, cette collecte de pollen en fin d’été et au début de l’automne revêt un caractère primordial pour le redémarrage des colonies au mois de mars.
Il est donc très utile d’observer dans les plantes (arbustes et autres) celles qui fleurissent de fin août à mi-octobre, de les répertorier et d’en faire part à la communauté des apiculteurs pour qu’ils puissent en planter s’ils en ont la possibilité.
Ce sera une bonne préparation à la conférence de ce vendredi 18 octobre.
Propagation de l’acarien Tropilaelaps
Un courrier récent de Sciensano, Mme Severine Matthijs, nous rappelle que le Tropilaelaps continue sa progression vers l’Europe.
À l’origine, ce parasite est présent dans certaines régions d’Asie. Selon des rapports récents, Tropilaelaps est désormais également présent en Russie et se rapprocherait des frontières de l’Europe. Il est possible que des Tropilaelaps aient déjà été trouvés en Ukraine et en Turquie, mais ceci n’a pas été suffisamment confirmé.
Ces informations soulignent donc l’importance de vérifier la présence de ce parasite lors de l’importation d’abeilles et de reines …
… et si possible, d’éviter carrément d’en importer ou d’en acheter sans être certain de leur origine locale, même si on nous vante leur prolificité, leur productivité, leur douceur, etc !
C’est du reste afin d’élever des abeilles locales que notre section gère 2 « ruchers tampons » depuis plusieurs années et que nous favorisons les échanges d’abeilles locales entre nos membres.