Nouvelles de nos abeilles et de leur environnement (01/06/2024)

La hausse à cadres extractibles d’Antoun Fahmeh gagne 2 prix au concours Lépine 2024 à Paris

Notre collègue apiculteur Antoun Fahmeh a gagné une médaille d’argent au Concours Lépine International Paris 2024 : prix de la Préfecture de Paris, Préfecture de la Région Ile de France, ainsi qu’une médaille  dans le prix « Innovate – Recherches contacts industriels » de l’Association des petits fabricants et inventeurs français

Antoun nous avait présenté son invention lors d’une conférence de la SRAWE le 28 janvier 2023; vous en trouverez le compte-rendu dans nos Nouvelles du 04/02/2023

Pour rappel, son système breveté, qu’il a appelé EBENBEE , permet de récolter le miel sans ouvrir la ruche ni déranger les abeilles en utilisant une feuille de cire gaufrée naturelle. Une ouverture à l’arrière de la ruche permet d’insérer un fil de coupe chauffé à basse tension qui va trancher les fond d’alvéoles au ras de la feuille de cire sans l’abîmer, et le miel va s’écouler lentement vers le pot, dans un environnement isolé des insectes et du milieu extérieur.

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Pour en savoir + sur le système Ebenbee: https://ebenbee.com/

Encore toutes nos félicitations, Antoun !

Note d’Oncle Max – 1/06/2024

Entre deux averses ou durant quelques heures d’ensoleillement, nos valeureuses butineuses ont été aperçues sur les cotonéasters et les rosiers mellifères, en particulier sur les massifs de rosiers lianes (Kiftsgate, Weding day et consorts). Peut-être certains parmi vous en ont aperçu sur d’autres floraisons intermédiaires en attendant de voir fleurir les tilleuls.

Si les prévisions se confirment, il y a de fortes chances que les premiers tilleuls bien exposés fleuriront déjà fin de la semaine prochaine. Tout dépendra des températures diurnes et nocturnes.

Nous avons été surpris de voir la consommation rapide de candi (Apifonda) par les colonies en ruchettes. Avoir laissé une hausse de nourriture aux colonies auxquelles nous avions retiré l’équivalent d’une seconde hausse de miel était stratégiquement justifié. Sinon nous aurions dû fort complémenter ces colonies avec du sirop, ce qu’il est préférable d’éviter afin de ne pas avoir de remontée de sirop dans les hausses récoltées mi-juin ou fin juin.

Pour le RT se pose maintenant la question de savoir si nous allons procéder à des divisions cette année-ci car il est grand temps d’agir dès que le (beau) temps le permettra. Une visite s’impose donc très prochainement pour bien évaluer la situation des colonies. Après le solstice d’été, les interventions sur les colonies deviennent plus aléatoires.

J’ai lu que durant toute cette période de météo chaotique beaucoup d’apiculteurs avaient remarqué une grande consommation des réserves de nourriture, voire des disettes pour certaines colonies et souvent des arrêts de ponte. Espérons que d’ici quelques semaines le cycle de développement des colonies retrouvera son rythme normal avant le solstice d’été.

Ce que j’ai observé en dégageant les entrées des ruches des orties et autres plantes adventices qui se sont fort développées, c’est une plus grande nervosité ou même «défensivité» (pour ne pas dire agressivité) des abeilles avec ce temps couvert et pluvieux qui s’éternise. Les abeilles sont sûrement un peu stressées par ce temps chaotique qui s’ajoute aux périodes de floraisons qui changent.  Dès à présent, il faut être vigilant lors de la récolte d’été (de juin et pas plus tard !) afin de leur laisser assez de nourriture pour tenir jusqu’en septembre au moment du nourrissement d’hiver. Tout leur prendre mi-juillet (comme auparavant) et leur donner du sirop de mi-juillet à mi-octobre pour hiverner ne me paraît plus être une bonne stratégie pour leur bien-être et pour leur bon hivernage.

Mon miel de printemps est plus foncé (couleur massepain) que d’habitude, mais effectivement moins clair (blanc cassé) que celui de Carole qui a son rucher à 170m du mien.  Nous avons échangé un pot pour voir s’il y a une différence gustative.  Nous envisageons de faire analyser nos miels respectifs juste par intérêt et curiosité car nous avons récolté quasi en même temps (à 3 jours près). En tout cas, ces miels sont extrêmement fins et onctueux (celui de Carole un peu moins onctueux comme si certaines de ses colonies s’étaient plus aventurées dans un champ de colza situé à 800m de son rucher). Ce miel de printemps 2024 est plus fin que le miel de printemps de 2023 avec lequel je l’ai ensemencé. C’est vraiment intéressant d’avoir ces variations de miel d’une année à l’autre et d’un rucher à l’autre. Chaque année on se demande quel type de miel nous aurons à la prochaine récolte.

 

A propos Michel Fraiteur

Apiculteur amateur depuis 1977. Président de la SRAWE
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