Note d’Oncle Max – 2/09/2023
Nous sommes arrivés à la fin du mois d’août qui aura été assez particulier cette année-ci au point de vue du climat. Benoît Urbain en parle dans son éditorial de la Revue Apiculture en Wallonie.
Les traitements contre le varroa sont en cours au Rucher tampon, à mon rucher de Gottechain et dans les vôtres si ce n’est déjà fait.
Nous devrions terminer les traitements ce week-end et entamer ensuite une petite stimulation d’une dizaine de jours pour simuler une miellée et encourager ainsi la reine à se remettre en ponte. Celle-ci devrait dès lors assurer par sa ponte l’arrivée des jeunes abeilles d’hiver qui prendront la relève au printemps. Pour rappel, une stimulation se fait avec 200cc à 300cc (maximum) de sirop pendant une dizaine de jours, suivi du nourrissement.
Nourrissement d’hiver : Si durant les années antérieures à 2015, c’est-à-dire avant que nous observions des changements climatiques, les colonies se satisfaisaient avec 16kg à 18kg de réserve de miel/sirop pour passer l’hiver jusqu’à la reprise printanière, il est prudent de prévoir 20 kg, voire 22kg. En effet, avec des automnes et hivers doux, les abeilles ont tendance à sortir des ruches pour chercher de quoi butiner, mais c’est peines perdues qui se traduit par une consommation d’énergie supplémentaire. De plus, si après cette période hivernale douce nous avons un printemps froid et humide qui empêche les butineuses de vaquer à leurs tâches pour nourrir le couvain naissant, les besoins en miel et aussi en pollen devient critique.
Ce sont ces derniers constats qui m’ont poussé à laisser plus de réserve de miel (une hausse complète) après la récolte d’été (première semaine de juillet) aux colonies. Suivant les données des balances, les ruches ont perdu en moyenne 8 kg après la récolte d’été.
Etant donné qu’une hausse contient plus ou moins 15kg de miel, il leur en reste 7 kg plus 2 à 4 kg dans le corps (suivant les colonies), je compte leur donner entre 10 kg et 12kg de sirop pour reconstituer leur réserve hivernale. Elles auront ainsi une vingtaine de kg répartis 50% miel et 50% sirop ce qui devrait être un bon équilibre alimentaire.
Frelons asiatiques : les situations sont très variables d’un endroit à un autre. Certains apiculteurs ont déjà leurs ruches attaquées par les frelons. D’autres pas (ou pas encore).
A Gottechain, nous avions trouvé il y a 3 semaines un nid à 250 m de nos ruchers à +/- 30 m de hauteur, mais il était trop petit (30cm diamètre) pour être neutralisé à cette hauteur. Hier, Gaetan et Tom sont revenus, aidés par Carole et moi-même pour le neutraliser. Gaetan a dû mettre 11 perches (33 m) pour l’atteindre. Avec un peu de vent et les branches mal placées, ce fut difficile de percer le nid au bon endroit; Gaetan a fait 3 percées successives pour injecter l’insecticide afin de s’assurer sa bonne neutralisation. Ce nid doit avoir entre 50 cm et 60 cm de diamètre. Et pourtant pendant ces 3 semaines nos ruchers ont été peu visités par les frelons. Seulement quelques frelons attrapés dans les pièges mais quasi aucun devant les ruches pour la prédation.
Comme le temps chaud et humide a permis la prolifération d’insectes divers, je me demande si les frelons ne se sont pas surtout orientés vers ces derniers au lieu de nos abeilles. Mais nous ne sommes pas certains qu’il n’y a pas d’autres nids dans les environs.
Natagora: création d’une réserve naturelle à Gastuche
Natagora a le projet de créer une réserve naturelle dans le Bois de Vallées à Gastuche; 185 espèces botaniques y ont été recensées; de nombreuses plantes typiques des landes et pelouses sur sable y sont présentes, ainsi que des espèces emblématiques.
Les réserves naturelles, même de taille réduites, sont importantes pour la protection de la biodiversité car les espèces protégées de la sorte peuvent s’étendre dans leur environnement.
Pour voir les détails du projet & faire un don: https://www.natagora.be/appel-au-don/aidez-nous-proteger-le-tresor-naturel-du-bois-des-vallees-gastuche