Note d’Oncle Max – 26/03/2022
L’apiculture n’est pas un long fleuve tranquille…. Si le temps est très favorable pour les floraisons des arbres mellifères (saules et prunelliers en particulier), il est déjà presque trop sec pour les plantes mellifères plus petites poussant sur des terrains légers et fort drainés.
La plupart d’entre vous ont été visiter leurs colonies et auront peut-être été surpris par la différence de développement d’une colonie à l’autre et d’un rucher à l’autre. Avec les changements climatiques, c’est le cas depuis quelques années.
Mercredi dernier, à mon rucher de Doiceau les 5 colonies avaient 3 cadres de couvain, tandis qu’à Gottechain, sur les 7 colonies vivantes (une s’est effondrée il y a quelques semaines) 1 était bourdonneuse, 1 avec 3 cadres de couvain et les 5 autres avec 6 cadres de couvain. Ces 5 dernières avaient encore beaucoup de réserves dans la hausse : un peu de l’année dernière mais surtout assez bien de miel frais déjà en partie operculé. Ce vendredi, j’ai mis une grille à reine sur la 1ère hausse des 2 plus fortes avec une seconde hausse. Par le monitoring des balances, ces deux dernières avaient respectivement vu leur poids bondir de 17kg et 7 kg en une douzaine de jours. Les autres ont pris normalement un peu de poids comme attendu en cette saison. NB: comme les nuitées sont encore très fraîches, les cirières ne sont pas encore en pleine activité et j’ai donc mis à disposition des cadres bâtis dans ces hausses. PS : à Gottechain nous avons beaucoup de saules dans notre environnement, contrairement à Doiceau.
Les partitions de corps ont été retirées dans toutes les ruches et remplacées par des cadres de cire gaufrée en rive du couvain dans le corps et par des cadres bâtis dans les hausses.
Au RT1 de la section, à Doiceau, c’est la grosse déconvenue avec 4 colonies vivantes sur 9…. c’est la première fois depuis le début (2015) que nous perdons des colonies. La 5ème perte a été répertoriée lors de cette visite de début de semaine. Colonies vides, avec encore de la nourriture en suffisance et partiellement pillées. Nous nous questionnons encore sur les raisons de ces pertes. Je ne pense pas que la cause vienne des virus ou des varroas, mais plutôt de la reine ou de l’un ou l’autre cas de blocage de ponte en fin d’été : comme expliqué précédemment, la combinaison du nourrissement hivernal en septembre avec une miellée de lierre pourrait expliquer ce blocage de ponte (pour certaines colonies).
Les températures vont encore faire du yoyo cette prochaine quinzaine entre 19-20°C à 9-10°C en journée. Donc, il faut éviter de hausser des colonies qui ne sont pas encore assez fortes. Ne pas oublier la mise à disposition d’eau en cette période relativement sèche.
Cadres de cire gaufrée : je me dois de vous rappeler qu’il est important de veiller à bien tendre les fils (même des cadres filés achetés dans le commerce) afin d’avoir des cires gaufrées les moins ondulées possible pour faciliter la construction des alvéoles par les abeilles cirières et pour ne pas avoir des cadres « mal bâtis ». Cela prend un peu plus de temps, mais c’est mieux pour le bien-être des abeilles.
Je laisserai les planchers partiellement fermés jusqu’aux premiers jours d’avril. Ils seront retirés surtout dès que la pluie reviendra afin que les abeilles puissent déshumidifier le nouveau miel engrangé.
Le miel menace de devenir plus cher en raison de la guerre en Ukraine
Une information transmise par notre collègue apiculteur Guy de Halleux
En raison de la guerre en Ukraine, le prix du miel pourrait fortement augmenter, comme celui d’autres denrées. Le pays est en effet l’un des plus grands exportateurs de miel au monde. La guerre et l’invasion russe risquent toutefois de compliquer l’exportation du produit depuis l’Ukraine pour la saison à venir.
A lire sur: La Libre ECO